Entreprises, misez sur le feed-back!

Evident et fondamental en formation, le feed-back devrait être également incontournable dans la vie professionnelle. Pour une raison toute simple : c’est une des clefs du bien-vivre en entreprise et une demande forte des salariés en France.

Une étude du cabinet de management MoreHuman Partners le confirme : les Français attendent davantage de retours de la part de leurs pairs. Plus de la moitié des sondés (55%) estiment manquer de reconnaissance dans leur environnement professionnel. Il ne s’agit pas (seulement) d’une appétence pour les acclamations et les lauriers : 8 sur 10 expriment le besoin de savoir ce qu’ils ont fait de bien comme ce qu’ils ont raté.

En clair, dans le monde du travail comme dans la vie en général, on ne peut avancer que s’il on a des repères, des indications claires de nos forces, de nos points de vigilance et de nos lacunes.

C’est même l’une des clefs du fameux bien-être au travail, notion dans l’air du temps présentée comme un remède miracle, mais parfois raillée comme une lubie passagère.

Améliorer le bien-être de ses salariés, ce n’est pas modifier ou ajouter des éléments périphériques (installer un baby-foot ou des canapés fluos dans la cafétéria, offrir des séances de yoga etc…), c’est agir sur l’activité même et lui redonner du sens. En favorisant l’autonomie, la confiance en soi, l’audace et la créativité. Autant d’objectifs impossibles à atteindre sans jalonner les parcours de feed-back authentiques et réguliers. Le fameux « empowerment » passe par la reconnaissance des succès et des erreurs.

Développer et améliorer les retours en direction de ses employés et collaborateurs n’a finalement que des avantages, en plus d’être une action simple à mettre en place. En formation, durant les sessions et à l’issue des ateliers, ce feed-back apparaît naturel, indispensable. Toute formation qui ne l’inclut pas dans son déroulé serait une imposture. Les participants l’attendent et se l’approprient. Ils n’hésitent pas à faire eux-mêmes des retours vers leurs collègues lors de sessions de groupes.

Le feed-back est bel et bien la piste de réflexion que managers et CHO doivent emprunter en premier lieu. Et le levier qu’ils ne doivent pas hésiter à actionner plus souvent.

 

 

Dans un monde instable, l’efficacité passe par les compétences humaines

Ce discours dense et documenté de Margaret Heffernan a de quoi inspirer dirigeants, responsables RH ou managers. L’auteure-entrepreneure part d’un constat paradoxal: alors que le monde n’a jamais été aussi instable, imprévisible, nous ne supportons plus les aléas, l’incertitude et sommes démunis face à l’impromptu. En entreprise comme ailleurs, nous ne recherchons que la perfection, le planifié, l’efficacité à travers la gestion de données et les algorithmes. Les technologies nous rassurent quand elles nous promettent l’exactitude mathématique, le prévisible. Mais elles neutralisent notre capacité d’adaptation, brident notre imagination et bradent les rapports humains.
La quête de l’exactitude à tout prix dans un monde chaotique est donc vaine. A moins de miser davantage sur les compétences humaines. Ce qui peut nous aider à rester efficace, ce sont les expériences non gagnées d’avance, la prise de recul et l’audace de s’aventurer en terrain moins connu. Un pari que l’on rechigne à faire, sous la pression du temps et de la détestation du risque. Mais un pari nécessaire pour libérer la créativité, l’innovation, l’imagination.

La prise de parole en public à portée de tous… grâce à l’IA?

Selon cet article récent de la Harvard Business Review, l’IA permettrait de développer ses talents d’orateur. Avec notamment des applications et logiciels d’entraînement aux entretiens d’embauche. Voici donc une nouvelle vertu affichée de l’intelligence artificielle : mettre l’éloquence à la portée de tous, où on veut et quand on veut. Quand aux recruteurs, ils disposeraient d’outils et d’algorithmes pour disséquer les enregistrements vidéo des candidats. Reste la question de fond, presque philosophique: est-ce pertinent de recourir à l’IA pour analyser au plus près et évaluer des éléments fondamentalement humains?

HBR – L’intelligence artificielle au service de la prise de parole en public?

Le jeu vidéo, l’idée en vogue contre l’ennui au travail

 

La « gamification » (ou ludification pour employer le terme français) serait-t-elle la nouvelle recette miracle pour lutter contre le « brown-out » (la démotivation due à la perte de sens que le salarié perçoit dans son travail) ? Après s’être largement imposée dans le marketing opérationnel moderne, dans la formation professionnelle et dans l’e-commerce, la pratique est de plus en plus testée dans le management et les RH. Objectif: remotiver les employés, leur permettre de se réapproprier leur travail et les impliquer davantage. Et ce, en transformant les tâches à accomplir en jeu.

Dernière grande entreprise à s’y mettre: Amazon. Dans ses entrepôts, le mastodonte américain de l’e-commerce veut rendre les missions de ses employés à nouveau attractives… à travers le prisme du jeu vidéo.

L’expérience, racontée par Le Figaro, permet sans doute aussi à Amazon de redorer son image après avoir été épinglée sur les conditions de travail dans ses entrepôts. La gamification peut donc aussi servir à dynamiser sa communication externe!

Le Figaro – Amazon veut motiver ses salariés avec des jeux vidéo

Le CHO, gadget ou véritable atout pour l’entreprise?

Quand un chief happiness officer défend l’utilité et le sens de son métier… Johann Carelli l’explique dans les colonnes de la Harvard Business Review: non, le CHO n’est pas un GO engagé pour détendre l’atmosphère. Non, son rôle ne consiste pas à installer un baby-foot et distribuer des fraises tagada pour que le souffle du bonheur gonfle les voiles de l’entreprise. Un décryptage forcément partial donc, mais instructif à l’heure où on brocarde volontiers le management « bisounours » et la course au bien-être dans le monde du travail.

HBR France – Le CHO n’est pas celui que vous croyez

Le « brown-out » en entreprise : symptômes et prévention

Les collaborateurs ne sont pas des machines. Pourtant, ils ont un point en commun avec elles : le brown-out. Le brown-out est une fonction permettant de diminuer, de façon automatique ou choisie, l’intensité électrique d’un appareil pour éviter sa surchauffe. Le terme a été importé dans le jargon de l’entreprise – qui raffole des anglicismes  – pour désigner une réalité bien connue depuis bien longtemps : la démotivation.

Le terme apparaît de plus en plus dans le monde du travail pour s’ajouter aux deux autres fléaux qui minent les entreprises :  le burn-out (épuisement physique et moral lié à une surcharge de travail et de pression) et le bore-out (lessivage du collaborateur qui s’ennuie au travail parce que sous-employé).

Un collaborateur est frappé de brown-out quand le sens et l’intérêt de son travail lui échappent. Il se désengage, démissionne mentalement de son poste et accomplit ses missions de manière mécanique, sans implication ni envie de bien faire. On n’est pas loin de l’aliénation de l’ouvrier au travail décrite en son temps par Karl Marx! Le mal se développe de manière insidieuse avec son cortège de complications : baisse de régime, repli sur soi, altération des relations professionnelles, disparition de l’humour, irritabilité, apathie, absentéisme, anxiété voire dépression. L’environnement de travail est vécu comme un espace insipide, uniquement contraint voire hostile. Lorsque le manager ou la DRH identifie les symptômes, il est souvent trop tard. Le collaborateur a déjà demandé une rupture conventionnelle ou envoyé sa lettre de démission.

La démotivation au travail ne date pas d’hier. Pourtant, dans de nombreuses publications, elle est considérée comme la nouvelle pathologie qui ronge l’entreprise d’aujourd’hui et menace celle de demain. Difficile à mesurer, parfois invisible, le brown-out pourrait bien prospérer lorsque le déploiement des IA va bouleverser la distribution des missions et les feuilles de poste. La remise en question de soi, de son apport à l’entreprise et le sentiment ténu ou tenace d’inutilité auraient de beaux jours devant eux.

Comment lutter contre le brown-out ? En renforçant les deux piliers fragilisés ou qui menacent de l’être : le sens et l’humain. Adapter la communication en interne, les pratiques managériales et la culture de l’entreprise dans son ensemble est indispensable. Quelques pistes, comme autant d’outils de prévention :

– Davantage expliquer et valoriser les postes et les missions, en les recontextualisant dans le bon fonctionnement global de l’entreprise.

– Lutter contre l’installation d’une routine, en alternant par exemple les types et la durée des missions.

– Développer le management horizontal, le travail collaboratif et le partage d’informations. Car le sentiment d’une mise à l’écart est dévastateur. Le brown-out commence dès lors qu’on ne se sent plus comme le maillon d’une chaîne.

– Veiller à ce qu’un projet soit achevé avant d’en lancer un autre. Combien de collaborateurs ont dû mettre de côté un dossier sur lequel ils s’étaient mobilisés, pour en attaquer un autre jugé soudain prioritaire ?

– Développer les temps de convivialité, les moments de respiration, les formations pratiques en présentiel et en petits groupes.

– Réformer les temps de réunions pour les rendre plus courts, impliquants et efficaces.

– Que ce soit en réunions ou en formation, user et abuser de la dynamique positive. Présenter, expliquer, enseigner en mettant en avant les notions de progression, d’avancée.

 

 

Apaiser les relations entre employés, managers et DRH grâce… au numérique

Pour celles et ceux que les initiales IA effraient, ce focus de Forbes.fr apporte un début de réconfort. Le numérique peut rendre l’entreprise plus citoyenne, apprenante, horizontale et frugale. Et, de fait, apaiser et rendre plus efficaces les relations entre collaborateurs, managers et DRH.

A condition d’accepter quelques changements dans la manière de travailler.

Et d’adapter les process et contenus de formation…

Et Si Le Numérique Réconciliait (Enfin !) Les Collaborateurs, Les Managers Et La DRH ?

Soft skills et compétences numériques au top des critères de recrutement

La tendance se confirme, quelles que soient les études et les publications: soft skills et compétences numériques constituent le Saint Graal des recruteurs cette année… Et probablement les suivantes. La personnalité du candidat et ses qualités relationnelles sont plus importantes que son expérience. Et bien plus importantes que ses diplômes. Quant à l’expertise digitale, elle est recherchée dans tous les secteurs et toutes les fonctions. Challenges a publié un focus sur ce sujet, illustré par un entretien avec Marlène Ribeiro, directrice exécutive chez Michael Page.

Challenges – Recrutement, les grandes tendances du marché en 2019

 

Dynamiser ses prises de parole grâce au « PechaKucha »

Le PechaKucha, vous connaissez? Ce n’est ni le dernier fruit exotique à la mode, ni une position de yoga. Il s’agit d’un outil redoutablement efficace pour dynamiser ses prises de parole. De plus en plus connue mais toujours peu utilisée dans les entreprises françaises, la technique consiste à passer 20 slides de 20 secondes, pour dire l’essentiel en 6 mn 40. L’exercice est contraignant et c’est justement son intérêt: il oblige à se défaire de ses mauvaises habitudes, à déconstruire ses traditionnels PowerPoint pour en faire des pitchs efficaces, percutants et même… inspirants. Il permet de mettre en pratique tous les pré-requis fondamentaux de la prise de parole. Un outil à tester et à développer durant les sessions de formation. Mode d’emploi avec l’article ci-dessous paru dans Forbes.fr:

Comment le PechaKucha impose le style TEDx en entreprise

Le trio gagnant des compétences qui font la différence

Cela fait un moment déjà que les compétences techniques (hard skills) ne sont plus l’alpha et l’oméga des recrutements. Dans la littérature récente sur le sujet, les soft skills (parfois appelées savoir être ou mental outlook) se taillent la part du lion. Ces compétences comportementales sont décrites, classées, catégorisées en 5, 10, 12, 15, 20 items depuis des années. Empathie, capacité à communiquer, aisance à l’oral, management d’équipes, gestion du stress, écoute, intuition, créativité, audace, flexibilité… elles sont de mieux en mieux identifiées par les DRH, recruteurs et managers. Ce qui n’empêche pas quelques mises au point sur les idées reçues qu’elles suscitent.

L’impératif récent de trouver des profils atypiques a généré un engouement pour les mad skills, ces « grains de folie » qu’on oppose volontiers aux soft skills pour souligner leur complémentarité. Une tendance venue directement des entreprises high-tech de la Silicon Valley. Il s’agit de talents personnels voire anti-conformistes, que l’on conseille de valoriser dans les CV… et que l’on traque volontiers sur les réseaux sociaux et lors des job datings. Courir le marathon, faire du bénévolat dans une ONG, pratiquer le yoga, être féru de manga… autant de passions qui traduisent un trait de caractère particulier, un supplément d’âme susceptible de séduire. Depuis 2 ou 3 ans, on en parle ici et , et de plus en plus.

Enfin, il y a une compétence très classique mais dont on parle assez peu : la culture générale. De plus en plus appréciée dans tous les métiers, elle peut aussi faire la différence. Il ne s’agit pas de celle que l’on booste tous azimuts le temps de préparer le concours de Sciences Po. Ce n’est pas non plus celle qui consiste à connaître la capitale de l’Ouzbékistan pour briller au Trivial Pursuit. C’est celle que l’on acquiert et que l’on entretient tout au long de son parcours personnel et professionnel. On l’apprécie chez une nouvelle recrue qui connaît bien l’histoire, l’actualité, les acteurs, les anecdotes du secteur dans lequel il évolue, et au-delà. C’est celle qui traduit une capacité de décryptage de son environnement. Celle qui traduit une ouverture d’esprit et une vraie curiosité. Celle qui, du coup, dope la capacité relationnelle. On l’aura compris, la culture générale est un savoir a priori très classique, mais directement relié à bon nombre de soft skills.