Dans un monde instable, l’efficacité passe par les compétences humaines

Ce discours dense et documenté de Margaret Heffernan a de quoi inspirer dirigeants, responsables RH ou managers. L’auteure-entrepreneure part d’un constat paradoxal: alors que le monde n’a jamais été aussi instable, imprévisible, nous ne supportons plus les aléas, l’incertitude et sommes démunis face à l’impromptu. En entreprise comme ailleurs, nous ne recherchons que la perfection, le planifié, l’efficacité à travers la gestion de données et les algorithmes. Les technologies nous rassurent quand elles nous promettent l’exactitude mathématique, le prévisible. Mais elles neutralisent notre capacité d’adaptation, brident notre imagination et bradent les rapports humains.
La quête de l’exactitude à tout prix dans un monde chaotique est donc vaine. A moins de miser davantage sur les compétences humaines. Ce qui peut nous aider à rester efficace, ce sont les expériences non gagnées d’avance, la prise de recul et l’audace de s’aventurer en terrain moins connu. Un pari que l’on rechigne à faire, sous la pression du temps et de la détestation du risque. Mais un pari nécessaire pour libérer la créativité, l’innovation, l’imagination.

Les 10 commandements de la gestion de slides

Concevoir, élaborer et bien gérer ses slides en présentation : le sujet reste un vrai challenge pour nombre de collaborateurs en entreprise. Les supports visuels peuvent être un atout, une réelle plus-value s’ils sont maîtrisés et adaptés à la prise de parole. Dans le cas contraire, ils peuvent plomber votre intervention. Rappeler les 10 conseils qui conditionnent une bonne gestion de ses slides n’a donc rien de superflu.

En amont de la présentation :

1 – Elaborer vos slides en fonction de votre discours et non l’inverse. Votre PowerPoint (ou Keynote ou Prezi…) n’est qu’un support qui doit valoriser votre discours. Vous devez pouvoir vous en passer (ne serait-ce que pour pouvoir assurer en cas de problème technique).

2 – Elaguez vos slides au maximum. Une idée importante par slide. Pas plus d’une quinzaine de mots. Une image si besoin. Chaque slide doit pouvoir être comprise en 5 secondes (faites le test !) Evitez les longues listes à puces.

3 – Adoptez une charte graphique. Elle doit être cohérente, plutôt épurée. Elle rappelle et valorise l’entreprise.

4 – Soignez la lisibilité. Votre police de caractère doit être assez grosse, simple (on évite le gothique ou les handwriting) et se détacher au maximum du fond. Un graphique est parfois mieux qu’un long discours : dans ce cas simplifiez-le au maximum, gardez seulement les données essentielles.

5 – Utilisez des images, voire des effets spéciaux, mais uniquement s’ils ont un sens par rapport à votre propos. N’essayez pas d’impressionner ou de « faire joli ».

6 – Prévoyez si possible une version épurée que vous utiliserez lors de votre prise de parole, et une version détaillée que vous pourrez fournir à vos interlocuteurs… de préférence après votre présentation.

7 – Régler en amont toutes les modalités et contraintes techniques. Vérifiez le lieu où vous allez prendre la parole. Où allez-vous vous placer ? Comment vos supports visuels seront projetés ? Evitez toute surprise à gérer en urgence au moment de commencer.

8 – Préparez-vous. Répétez votre présentation, comme un comédien répète avant la première. A plus forte raison si cette prise de parole est à fort enjeu. Si le temps vous manque, privilégiez les temps forts : les premières minutes, les soudures entre parties, la conclusion. Veillez au dynamisme de votre présentation et aux transitions entre slides, au besoin en utilisant des techniques d’entraînement type PechaKucha.

Pendant la présentation :

9 – Ne démarrez pas d’emblée par une slide. Toute l’attention du public doit être concentrée sur vous les premières secondes. Soignez d’abord votre prise de contact, votre accroche, votre introduction. Si vous démarrez avec l’écran allumé, prévoyez une slide noire par exemple.

10 – Gardez le contact regard avec votre public. Si vous pointez un élément sur une slide, ne restez pas collé à l’écran. Ne tournez pas le dos à la salle.

 

Le jeu vidéo, l’idée en vogue contre l’ennui au travail

 

La « gamification » (ou ludification pour employer le terme français) serait-t-elle la nouvelle recette miracle pour lutter contre le « brown-out » (la démotivation due à la perte de sens que le salarié perçoit dans son travail) ? Après s’être largement imposée dans le marketing opérationnel moderne, dans la formation professionnelle et dans l’e-commerce, la pratique est de plus en plus testée dans le management et les RH. Objectif: remotiver les employés, leur permettre de se réapproprier leur travail et les impliquer davantage. Et ce, en transformant les tâches à accomplir en jeu.

Dernière grande entreprise à s’y mettre: Amazon. Dans ses entrepôts, le mastodonte américain de l’e-commerce veut rendre les missions de ses employés à nouveau attractives… à travers le prisme du jeu vidéo.

L’expérience, racontée par Le Figaro, permet sans doute aussi à Amazon de redorer son image après avoir été épinglée sur les conditions de travail dans ses entrepôts. La gamification peut donc aussi servir à dynamiser sa communication externe!

Le Figaro – Amazon veut motiver ses salariés avec des jeux vidéo

Le CHO, gadget ou véritable atout pour l’entreprise?

Quand un chief happiness officer défend l’utilité et le sens de son métier… Johann Carelli l’explique dans les colonnes de la Harvard Business Review: non, le CHO n’est pas un GO engagé pour détendre l’atmosphère. Non, son rôle ne consiste pas à installer un baby-foot et distribuer des fraises tagada pour que le souffle du bonheur gonfle les voiles de l’entreprise. Un décryptage forcément partial donc, mais instructif à l’heure où on brocarde volontiers le management « bisounours » et la course au bien-être dans le monde du travail.

HBR France – Le CHO n’est pas celui que vous croyez

Le « brown-out » en entreprise : symptômes et prévention

Les collaborateurs ne sont pas des machines. Pourtant, ils ont un point en commun avec elles : le brown-out. Le brown-out est une fonction permettant de diminuer, de façon automatique ou choisie, l’intensité électrique d’un appareil pour éviter sa surchauffe. Le terme a été importé dans le jargon de l’entreprise – qui raffole des anglicismes  – pour désigner une réalité bien connue depuis bien longtemps : la démotivation.

Le terme apparaît de plus en plus dans le monde du travail pour s’ajouter aux deux autres fléaux qui minent les entreprises :  le burn-out (épuisement physique et moral lié à une surcharge de travail et de pression) et le bore-out (lessivage du collaborateur qui s’ennuie au travail parce que sous-employé).

Un collaborateur est frappé de brown-out quand le sens et l’intérêt de son travail lui échappent. Il se désengage, démissionne mentalement de son poste et accomplit ses missions de manière mécanique, sans implication ni envie de bien faire. On n’est pas loin de l’aliénation de l’ouvrier au travail décrite en son temps par Karl Marx! Le mal se développe de manière insidieuse avec son cortège de complications : baisse de régime, repli sur soi, altération des relations professionnelles, disparition de l’humour, irritabilité, apathie, absentéisme, anxiété voire dépression. L’environnement de travail est vécu comme un espace insipide, uniquement contraint voire hostile. Lorsque le manager ou la DRH identifie les symptômes, il est souvent trop tard. Le collaborateur a déjà demandé une rupture conventionnelle ou envoyé sa lettre de démission.

La démotivation au travail ne date pas d’hier. Pourtant, dans de nombreuses publications, elle est considérée comme la nouvelle pathologie qui ronge l’entreprise d’aujourd’hui et menace celle de demain. Difficile à mesurer, parfois invisible, le brown-out pourrait bien prospérer lorsque le déploiement des IA va bouleverser la distribution des missions et les feuilles de poste. La remise en question de soi, de son apport à l’entreprise et le sentiment ténu ou tenace d’inutilité auraient de beaux jours devant eux.

Comment lutter contre le brown-out ? En renforçant les deux piliers fragilisés ou qui menacent de l’être : le sens et l’humain. Adapter la communication en interne, les pratiques managériales et la culture de l’entreprise dans son ensemble est indispensable. Quelques pistes, comme autant d’outils de prévention :

– Davantage expliquer et valoriser les postes et les missions, en les recontextualisant dans le bon fonctionnement global de l’entreprise.

– Lutter contre l’installation d’une routine, en alternant par exemple les types et la durée des missions.

– Développer le management horizontal, le travail collaboratif et le partage d’informations. Car le sentiment d’une mise à l’écart est dévastateur. Le brown-out commence dès lors qu’on ne se sent plus comme le maillon d’une chaîne.

– Veiller à ce qu’un projet soit achevé avant d’en lancer un autre. Combien de collaborateurs ont dû mettre de côté un dossier sur lequel ils s’étaient mobilisés, pour en attaquer un autre jugé soudain prioritaire ?

– Développer les temps de convivialité, les moments de respiration, les formations pratiques en présentiel et en petits groupes.

– Réformer les temps de réunions pour les rendre plus courts, impliquants et efficaces.

– Que ce soit en réunions ou en formation, user et abuser de la dynamique positive. Présenter, expliquer, enseigner en mettant en avant les notions de progression, d’avancée.

 

 

Apaiser les relations entre employés, managers et DRH grâce… au numérique

Pour celles et ceux que les initiales IA effraient, ce focus de Forbes.fr apporte un début de réconfort. Le numérique peut rendre l’entreprise plus citoyenne, apprenante, horizontale et frugale. Et, de fait, apaiser et rendre plus efficaces les relations entre collaborateurs, managers et DRH.

A condition d’accepter quelques changements dans la manière de travailler.

Et d’adapter les process et contenus de formation…

Et Si Le Numérique Réconciliait (Enfin !) Les Collaborateurs, Les Managers Et La DRH ?

Incendie de Notre-Dame: une entreprise lorraine brutalement confrontée à la communication de crise

L’incendie de Notre-Dame l’illustre tristement: travailler sur la communication de crise est un passage obligé pour toute entreprise, petite ou grande, méconnue ou notoire. L’entreprise lorraine Le Bras Frères rénovait la flèche de Notre-Dame qui s’est écroulée sous les yeux du monde entier. La société se retrouve dans un maëlstrom médiatique qu’elle n’a sans doute jamais imaginé. Une bonne partie de la presse régionale, nationale et audio-visuelle s’intéresse aujourd’hui à cette entreprise familiale, spécialiste des monuments historiques mais inconnue du grand public, pour demander des éclaircissements.

BFMTV n’a pas tardé à tendre sans ménagement ses micros au PDG du groupe, Julien Le Bras, venu sur place collaborer avec les secours et les enquêteurs. Un moment bien compliqué à gérer, d’autant qu’Europe 1 a relayé l’information et la vidéo sur son site.

Le PDG de Le Bras Frères interviewé par BFMTV

En presse écrite, les journaux locaux sont en pôle position pour évoquer l’entreprise familiale, de sa naissance au brasier de Notre-Dame, en passant par son succès et ses savoir-faire. De L’Est Républicain aux DNA, en passant par Vosges Matin, toute la PQR lorraine est sur le pont. Les éditions nationales ne sont pas en reste, à l’instar du Point, qui, cruellement, rappelle les exclamations de joie du PDG le jour il a remporté l’appel d’offres pour restaurer la cathédrale de Paris.

Le Point – L’entreprise qui restaurait la flèche de Notre-Dame

Empathie, détermination, action, transparence: le Bras Frères, sous une pression médiatique maximale, doit mettre en application les fondamentaux de la communication de crise pour préserver sa crédibilité… et peut-être même assurer sa survie. Un travail qui ne peut pas s’improviser dans le tourbillon médiatique du moment.

Soft skills et compétences numériques au top des critères de recrutement

La tendance se confirme, quelles que soient les études et les publications: soft skills et compétences numériques constituent le Saint Graal des recruteurs cette année… Et probablement les suivantes. La personnalité du candidat et ses qualités relationnelles sont plus importantes que son expérience. Et bien plus importantes que ses diplômes. Quant à l’expertise digitale, elle est recherchée dans tous les secteurs et toutes les fonctions. Challenges a publié un focus sur ce sujet, illustré par un entretien avec Marlène Ribeiro, directrice exécutive chez Michael Page.

Challenges – Recrutement, les grandes tendances du marché en 2019

 

Bien vivre en entreprise: le palmarès Great Place To Work est tombé

Quatre mois après le palmarès Glassdoor, place au classement Great Place To Work! Chaque année, cet institut décerne les bons points, et surtout les bons rangs, aux entreprises tricolores où les conditions de travail sont les plus agréables. Et ce sont avant tout les employés qui jugent puisque la centaine d’entreprises lauréates sont classées après dépouillement de questionnaires remplis par les salariés, de manière anonyme.

Alors où fait-il bon vivre? Dans la catégorie poids lourds (plus de 5.000 employés), EY, l’un des « big four » de l’audit et du conseil, tire son épingle du jeu devant Norauto. Parmi les sociétés comptant 500 à 5.000 employés, Le Bon Coin vient chatouiller un podium inchangé (Salesforce France – Extia – Mars France). Les salariés de Novencia Group (conseil en big data & technologies de l’information) ont plébiscité leur entreprise dans la tranche 50-500 employés. Utopies a eu raison d’y croire: le cabinet de conseil en stratégie et développement durable décroche la palme chez les PME de moins de 50 salariés.

Durant un an, les lauréats pourront mettre en avant leur classement pour attirer les nouveaux talents…

Le détail du palmarès ici avec un article des Echos

Dynamiser ses prises de parole grâce au « PechaKucha »

Le PechaKucha, vous connaissez? Ce n’est ni le dernier fruit exotique à la mode, ni une position de yoga. Il s’agit d’un outil redoutablement efficace pour dynamiser ses prises de parole. De plus en plus connue mais toujours peu utilisée dans les entreprises françaises, la technique consiste à passer 20 slides de 20 secondes, pour dire l’essentiel en 6 mn 40. L’exercice est contraignant et c’est justement son intérêt: il oblige à se défaire de ses mauvaises habitudes, à déconstruire ses traditionnels PowerPoint pour en faire des pitchs efficaces, percutants et même… inspirants. Il permet de mettre en pratique tous les pré-requis fondamentaux de la prise de parole. Un outil à tester et à développer durant les sessions de formation. Mode d’emploi avec l’article ci-dessous paru dans Forbes.fr:

Comment le PechaKucha impose le style TEDx en entreprise