L’important c’est de se retrouver

Travailler ensemble est un objectif qui dépasse les nécessaires adaptations à la situation sanitaire. Il suffit d’en avoir envie et d’être inventif. Alors allons-y.

Le désir de retour au présentiel est très fort. Sur le chemin des entreprises comme celui des écoles, le soulagement d’effectuer une « vraie » rentrée est palpable. Mais il se mélange à d’autres ressentis qui nous entravent et nous font douter. Qui nous « coupent les ailes ». Comment la situation va-t-elle évoluer ? Comment se projeter, décider, agir, embarquer avec l’incertitude comme principal horizon ?

Le respect des protocoles sanitaires n’est pas discutable, mais il ne doit pas être un objectif. Sinon, il entretient une dynamique négative : doutes, immobilisme, difficulté à s’engager. Ce protocole, il est urgent de le remettre à sa juste place : une contrainte technique, souvent lourde et coûteuse, mais qu’il faut intégrer pour aller plus loin, pour imaginer et agir.

Soyons machiavéliques dans le bon sens du terme. La fin justifie les moyens. Pour obtenir ce que nous voulons tous en premier lieu, nous retrouver, soyons créatifs, expérimentons des solutions. Les outils existent (ce n’était pas le cas lors de la période du confinement, cette privation de liberté qui nous a tant marqués). Il suffit de les utiliser, de mettre en place des séquences de formations sécurisées, dont les contenus garderont tout leur sens. Des sessions en présentiel où le plaisir d’apprendre et d’enseigner, d’expérimenter et d’avancer fera oublier le masque, les ablutions au gel hydroalcoolique et autres distanciations sociales.

Nous sommes prêts. Et vous ?

Le télétravail, testé et approuvé!

 

Le télétravail, vous en reprendrez bien encore un peu? Visiblement oui, si on en croit une enquête menée par Malakoff Humanis et relayée aujourd’hui par Le Figaro. Les enseignements sont intéressants. Même si c’était une première pour la moitié des interrogés, les trois-quarts des télétravailleurs estiment que la mise en place a été facile. D’une manière générale, les collaborateurs apprécient les gains en souplesse, flexibilité, autonomie, responsabilisation ou encore gestion du temps.
Bien sûr, le process est largement perfectible. Les salariés, et notamment les primo-arrivants dans le monde du télétravail, ont globalement manqué d’accompagnement. Près d’un tiers ont souffert d’un lien social dégradé, voire de conséquences négatives sur leur motivation ou leur santé.
En clair, la greffe du télétravail a bien pris. Cette pratique imposée par la crise sanitaire a vocation à perdurer au-delà de la pandémie de Covid-19. En s’améliorant.

Le Figaro – 73% des salariés veulent poursuivre le télétravail

Conduire le changement, c’est adapter sa communication

Savoir adapter sa communication : cette compétence précieuse des dirigeants et des managers en temps normal est incontournable en temps de crise. C’est même une clé pour conduire le changement et rebondir. Car la situation actuelle, brutale et anxiogène, mène à un paradoxe : la distanciation physique s’impose alors que le besoin de proximité n’a jamais été aussi fort. Un paradoxe qui n’est qu’apparent et qu’il est urgent de dépasser.

HBR France explique synthétiquement qu’il convient de faire appel à une communication multiformes, en s’adaptant encore davantage à ses interlocuteurs et aux circonstances du moment. Affirmer son leadership, oui, mais pas de manière monolithique. En clarifiant, en prenant soin de briser la glace ou de raconter, de tisser du lien. En exprimant son ressenti et sa curiosité, son intérêt pour l’autre. En temporisant en cas de désaccord, sans menacer l’équilibre des échanges. Bref, aujourd’hui encore plus qu’hier, il est urgent de prendre le temps.

HBR France: La voix du leader doit être multiforme

Soigner son image en étant solidaire : le combo gagnant en temps de crise globale

C’est la belle histoire du moment en matière de communication et de branding. Elle est signée Décathlon et fait gazouiller les réseaux sociaux de commentaires enthousiastes. L’enseigne sportive a décidé de ne plus vendre son masque de plongée star Easybreath pour le réserver aux personnels soignants en première ligne dans la lutte contre l’épidémie de Covid19. La raison ? Cet accessoire nautique ludique et plutôt basique, peut, une fois adapté et bricolé, devenir un masque d’urgence utile pour les respirateurs hospitaliers et une protection efficace pour les personnels.

Comme toujours en pareil cas, la belle histoire prend forme et prospère sur le web et les réseaux sociaux, à travers vidéos et documents explicatifs, et au fil des commentaires positifs qui tombent en cascade. L’enseigne a toujours été très active sur les réseaux sociaux, où elle a toujours su cultiver à la fois proximité, réactivité et entretenir un fort capital sympathie. Elle illustre à elle seule la capacité du web et des réseaux sociaux à transformer un coup d’arrêt en nouvel élan. Et montre à quel point la réputation d’une marque doit se surveiller comme le lait sur le feu, dans les bons moments comme les mauvais.

A contrario, les enseignes qui ne font pas preuve de la même réactivité peuvent le payer cher. Car en négatif, fleurissent aussi sur Twitter comme LinkedIn des photos et commentaires assassins montrant les rayons d’autres distributeurs continuant à proposer le fameux masque, parfois en promo et en tête de gondole. Une sanction immédiate et sévère, mais le tribunal populaire des réseaux sociaux fonctionne ainsi : hyper réactif, rarement indulgent ou mesuré, il applaudit ou condamne dans l’instant et ignore souvent les circonstances atténuantes.

Les enseignes finissent donc par sauter le pas et réaliser l’impensable il y a peu de temps : associer étroitement la crise sanitaire à leur politique marketing et communication. De préférence de manière subtile et positive, en affichant plus que jamais les valeurs incontournables du moment : solidarité, générosité, engagement.

Les entreprises du luxe et de la mode, les premières à être fortement impactées, avaient lancé le mouvement des initiatives spectaculaires. On se souvent notamment du groupe LVMH qui s’est lancé dans la fabrication massive de gel hydroalcoolique. L’impératif de solidarité s’imprime désormais jusque dans les activités mêmes de vente. A l’instar de la marque de vêtements Iro, qui reverse 10% de ses ventes en ligne à la Fondation AP-HP.

D’une manière générale, toutes les entreprises, petites ou grandes, notamment celles en contact quotidien avec le grand public, sont amenées à intégrer la catastrophe sanitaire à leurs actions, leur posture et leur communication, et ce de manière de plus en plus directe et visible. Les difficultés du moment doivent inspirer vigilance et créativité, être converties en initiatives et idées fortes. Pour préparer la sortie de crise dans les conditions les moins difficiles possibles. Et ne pas sortir de ces temps troublés avec une image abîmée en plus d’un chiffre d’affaires en berne. Car c’est sur cette image préservée que pourra s’opérer un nouveau départ.

Pourquoi toutes les entreprises doivent intégrer le coronavirus dans leur gestion de crise

 

C’est un fait : les entreprises françaises doivent anticiper et intégrer la crise du coronavirus dans leurs prévisions d’activité. Ce qui était évident pour les multinationales (secteur aérien, groupes installés en Chine, secteurs dépendant en partie de la clientèle asiatique comme le luxe et le tourisme) le devient pour toutes les entités, petites, moyennes ou grosses, en lien direct avec la Chine ou pas. Il s’agit bien d’une crise d’origine extérieure et déjà globale, qui impose une veille et une préparation. Et pour 5 raisons principales :

1 – L’épidémie se rapproche géographiquement. Elle a fait un bond au cœur de l’Europe avec les foyers italiens, dont on ignore encore l’origine. Les événements qui affolent la Lombardie et la Vénétie peuvent fort bien éclater en France dès demain.

2 – La liste des pays concernés s’allonge, notamment au Proche et Moyen-Orient. Ces dernières heures ont vu s’ajouter l’Irak, le Koweït, Bahreïn et l’Afghanistan. En plus de l’inquiétant foyer iranien.

3 – Les marchés financiers font preuve d’une nervosité grandissante. Ils ont horreur de l’incertitude, or c’est bien le sentiment qui domine. Toutes les entreprises cotées doivent intégrer dans leurs process de gestion de crise la perspective d’une chute des marchés, forte dans la durée et/ou en intensité.

4 – Les mesures préventives annoncées par le gouvernement promettent d’accompagner les entreprises exposées du fait de leurs liens avec la Chine. Mais pour l’heure, rien n’est annoncé en cas de multiplications de foyers « à l’italienne » en France et en Europe. Pourtant, le gouvernement lui, travaille sur des scenarii d’épidémie globale. La preuve, il hausse d’un cran son niveau de mobilisation et vient d’annoncer la commande de dizaines de millions de masques de protection destinés aux personnels en contact avec des personnes malades.

5 – La psychose collective, qu’elle soit justifiée ou exagérée par rapport aux événements, ne peut que plomber l’économie et les résultats des entreprises. Nous n’en sommes pas là, mais il en faudrait peu pour que l’inquiétude grandissante se change en psychose, et en paralysie des activités humaines et économiques, sur des territoires plus ou moins vastes. A la mesure de ce qui se passe autour de Milan ou Venise.

C’est bien ce dernier point qu’il faut anticiper. En cas de foyer épidémique en France, il faudra adopter les mêmes mesures qu’en Chine, Corée ou Italie. Restriction des déplacements, vastes périmètres en quarantaine, fermetures temporaires des espaces et lieux publics (y compris centres commerciaux, voire usines et zones d’activité)… Autant de perspectives qu’il convient désormais d’intégrer dans les scenarii et les process de gestion de crise mis en place dans les entreprises, en fonction de leur situation géographique, leur activité, leurs partenaires (clients, fournisseurs), leurs contraintes logistiques (transports, stocks…). Sans sombrer dans le catastrophisme, et en attendant d’en savoir plus sur ce virus encore bien mystérieux (sa période d’incubation n’est même pas encore établi avec certitude), toutes les entreprises ont intérêt à anticiper une crise majeure pour essayer d’en amortir les effets si elle se présente.

Leardership : Décryptage du top 100 des meilleurs patrons du monde

En matière de leardership, le classement publié par Brand Finance en marge du Forum économique de Davos est un indicateur intéressant. Pour établir et actualiser son palmarès, la société de conseil et d’évaluation d’entreprises mixe les réussites des PDG dans 3 domaines clefs pour la réputation d’un leader, et donc de son entreprise :  l’investissement dans le marketing, l’image et la performance commerciale. Qui dit grande enseigne dit grand leader, qui dit grande marque dit patron de référence inspirant confiance et dynamisme. Et dans ce cas, communication et stratégie en matière d’image et de réputation sont le nerf de la guerre.

Les enseignements pour cette dernière mouture ? Le grand gagnant est une gagnante : L’Américaine Marillyn Hewson, dirigeante de Lockheed Martin. Aux commandes du numéro 1 mondial de la défense, sécurité et avions de combats depuis 7 ans, Marillyn Hewson a fait grimper la valeur du groupe de 14%.

Elle détrône Jeff Bezos, patron d’Amazon, qui dégringole de 55 places à cause, selon Brand Finance, de… son divorce. Preuve s’il en fallait qu’en matière de leadership et d’image, rien n’est assuré de durer et les réputations peuvent se défaire très vite à la faveur des aléas de la vie, économique ou privée.

Une femme meilleure PDG du monde, voilà qui pourrait rassurer sur la percée des femmes et la reconnaissance de leurs compétences à la tête des grandes entreprises. Il n’en est rien: le reste du palmarès est presque exclusivement masculin. Seules 3 autres ont pu se faire une place : la PDG d’IBM, Ginni Rometty (30e), celle d’Anthem, Gail K. Boudreaux (77e) et Mary Barra (79e) qui dirige General Motors.

Autre enseignement : l’écrasante domination des patrons américains. Ils trustent 46 des 100 places, bien loin devant la Chine. La France est la 3e nation devant l’Allemagne et le Royaume-Uni. 8 dirigeants tricolores classés « seulement », mais pas n’importe lesquels : Bernard Arnault est 2e  à un souffle de Marillyn Hewson. Parmi les facteurs qui expliquent la très bonne image du patron de LVMH, l’étude cite les dons que le groupe et la famille Arnault ont accordé pour la restauration de Notre-Dame de Paris. L’importance des dons (200 millions d’euros) a joué, mais sans doute aussi la hauteur de vue du dirigeant face à la polémique allumée par ceux qui trouvaient le geste inadapté ou intéressé.

Les autres Français distingués sont François-Henri Pinault (Kering, 12e), Jean-Paul Agon (L’Oréal, 13e), Emmanuel Faber (Danone, 14e), Alain Wertheimer (Chanel, 24e), Patrick Pouyanné (Total, 26e), Axel Dumas (Hermès, 63e) et Thomas Buberl (AXA, 66e).

L’IA préférable aux managers?

IA vs managers, la guerre aura-t-elle lieu ? Si oui, les managers auraient du souci à se faire si on en croit un sondage mondial relayé par Les Echos.

Plus de 8.000 employés de 10 pays différents ont répondu à l’enquête d’Oracle et de Future Workplace. Et les résultats peuvent laisser perplexes.

64 % des sondés font davantage confiance à un robot qu’à leur manager (56% en France).

Encore plus déroutant, même pas la moitié estiment qu’un manager est plus apte à comprendre leurs émotions qu’un robot. Un tiers seulement estiment qu’un humain les encadre mieux, et pensent que la culture d’entreprises est mieux mise en place par une intelligence humaine.

Dans le même temps, les Européens (et surtout les Français) restent plutôt réfractaires à l’intelligence artificielle. En particulier les jeunes, Millénials et Génération Z…

Les Echos – Pour deux tiers des salariés les robots sont préférables à un manager

Entreprises, laissez partir vos talents !

Le conseil peut paraître provocateur, voire iconoclaste. Et pourtant… Quelques arguments de Claudine Deumié dans cet article de HBR France qui méritent réflexion:

  1. A une décision individuelle de partir, il est vain d’opposer une politique de rétention collective.
  2. Le comportement de « collaborateur-butineur » est une réalité du monde du travail contemporain. Il faut l’accepter. Plutôt que de lutter contre, autant intégrer ce phénomène à sa politique RH. Plusieurs pistes sont évoquées, comme la mutualisation des talents avec des entreprises non-concurrentes, la flexibilité des contrats (y compris un possible recours au free-lance si le talent souhaite exploiter cette voie) ou bien le maintien/entretien du lien avec l’entreprise une fois le collaborateur parti (notion d’alumni).
  3. Gérer les entrées, sorties et les retours est aussi une solution. La « gestion des talents » est morte, longue vie à la « gestion des flux des talents » ! Avec cette idée choc : au moment de recruter un talent, il faut déjà anticiper son départ, prévisible dans les 2 ou 3 ans ! (et son éventuel retour).
  4. Pérenniser le lien avec les talents externes, en faire de véritables collaborateurs intermittents, inclus dans la politique et la vision RH de l’entreprise.

HBR France – Faut-il vraiment retenir les talents?

Affaire Dupont de Ligonnès : Les médias en mode com de crise

Le stupéfiant raté de la presse française sur l’affaire Dupont de Ligonnès place les médias face aux cruelles contraintes de la communication de crise. Et à un passage obligé par l’examen de conscience. Et comme bien des entreprises, les groupes de presse ne sont ni habitués, ni préparés à ce périlleux exercice.

Lorsqu’une entreprise traverse une crise suite à une grave erreur liée directement à son activité, les journalistes racontent, enquêtent, souvent accusent, dénoncent, pointent les fautes, les incompétences, réclament des comptes. Bref, ils ne font pas de cadeaux. Et c’est leur devoir. Cette fois, ce sont eux qui sont entraînés dans un naufrage collectif. Car la rocambolesque et fausse nouvelle de l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès est grave, pour au moins 4 raisons :

1 – Elle concerne une affaire sensible qui, on le sait, est propice depuis des années aux fausses pistes et témoignages douteux. A ce titre, cet énorme raté est difficile à comprendre.

2 – Elle frappe tous les médias, et notamment ceux qui gardaient encore une certaine réputation de sérieux : Le Parisien, qui a dévoilé le faux scoop en premier, l’Agence France Presse, qui a rapidement suivi et entraîné avec elle tous ses abonnés… Et au final, tous les médias, chaînes d’infos en continu notamment, ont amplifié le mouvement, massivement et sans réserve, pendant de longues heures.

3 – Elle intervient dans une époque où la suspicion est de mise, et la méfiance impérieuse face aux tombereaux de hoaxes et de fake news, nourris et amplifiés par les réseaux sociaux. Dans ce contexte, la presse dite « sérieuse » pouvait mettre en avant son rôle de défenseur d’une certaine vérité, d’une certaine qualité de l’information. Voilà qui va être plus compliqué désormais, au moins à court terme.

4 – Sondage après sondage, les Français expriment depuis bien longtemps leur méfiance envers les médias, leur manque de confiance envers les journalistes et leurs critiques dans le traitement de l’information. Cela risque de ne pas s’arranger.

En clair, le crash médiatique de ce samedi matin est une crise majeure car il décrédibilise de nombreuses entreprises de presse et l’ensemble d’une profession.

Comme toutes les entreprises qui traversent une crise, les groupes de presse vont devoir très rapidement (et dans l’ordre) : présenter leurs excuses à leurs clients (lecteurs, auditeurs et téléspectateurs), s’expliquer avec transparence sur les raisons de cette énorme bévue et agir réellement pour qu’un tel désastre ne se reproduise plus. Avec un objectif : bien gérer ce moment délicat pour qu’il ne s’éternise pas et, surtout, qu’il ne s’enracine pas dans les mémoires.

Un déroulé bien difficile à mettre en œuvre. Côté excuses, certains comme le Courrier Picard ont rapidement fait un mea-culpa appuyé. D’autres – à l’image du Parisien, en première ligne dans cette déroute – ont commencé à donner quelques explications… Pas sûr que ce soit suffisant pour tarir les cascades de commentaires affligés, railleurs ou scandalisés. Le retour de la confiance va prendre du temps.

Entreprises, misez sur le feed-back!

Evident et fondamental en formation, le feed-back devrait être également incontournable dans la vie professionnelle. Pour une raison toute simple : c’est une des clefs du bien-vivre en entreprise et une demande forte des salariés en France.

Une étude du cabinet de management MoreHuman Partners le confirme : les Français attendent davantage de retours de la part de leurs pairs. Plus de la moitié des sondés (55%) estiment manquer de reconnaissance dans leur environnement professionnel. Il ne s’agit pas (seulement) d’une appétence pour les acclamations et les lauriers : 8 sur 10 expriment le besoin de savoir ce qu’ils ont fait de bien comme ce qu’ils ont raté.

En clair, dans le monde du travail comme dans la vie en général, on ne peut avancer que s’il on a des repères, des indications claires de nos forces, de nos points de vigilance et de nos lacunes.

C’est même l’une des clefs du fameux bien-être au travail, notion dans l’air du temps présentée comme un remède miracle, mais parfois raillée comme une lubie passagère.

Améliorer le bien-être de ses salariés, ce n’est pas modifier ou ajouter des éléments périphériques (installer un baby-foot ou des canapés fluos dans la cafétéria, offrir des séances de yoga etc…), c’est agir sur l’activité même et lui redonner du sens. En favorisant l’autonomie, la confiance en soi, l’audace et la créativité. Autant d’objectifs impossibles à atteindre sans jalonner les parcours de feed-back authentiques et réguliers. Le fameux « empowerment » passe par la reconnaissance des succès et des erreurs.

Développer et améliorer les retours en direction de ses employés et collaborateurs n’a finalement que des avantages, en plus d’être une action simple à mettre en place. En formation, durant les sessions et à l’issue des ateliers, ce feed-back apparaît naturel, indispensable. Toute formation qui ne l’inclut pas dans son déroulé serait une imposture. Les participants l’attendent et se l’approprient. Ils n’hésitent pas à faire eux-mêmes des retours vers leurs collègues lors de sessions de groupes.

Le feed-back est bel et bien la piste de réflexion que managers et CHO doivent emprunter en premier lieu. Et le levier qu’ils ne doivent pas hésiter à actionner plus souvent.