Rien n’est trop beau pour gagner la « guerre des talents ». Comme le rappelle le magazine Forbes, recruter et fidéliser les collaborateurs à fort potentiel est devenu un enjeu majeur qui monopolise toute l’attention des services formation et RH.
Ecoute particulière des attentes – voire exigences – des candidats, mise en avant authentique des valeurs de l’entreprise, parcours de formation pointus et adaptés… toute l’entreprise a dû revoir sa stratégie et sa posture pour individualiser et humaniser son recrutement comme son management.
On est loin du rapport classique du salariat au travail, où seuls comptaient le salaire, la mutuelle et les RTT.
Les besoins des nouveaux talents sont nombreux, souvent non négociables, parfois perçus comme excessivement pointus voire égoïstes : télétravail plus ou moins omniprésent, changement des modes de déplacement, cadre de travail agréable et motivant, engagement réel de l’entreprise dans des valeurs incontournables comme le développement durable et l’inclusion…
Au-delà de ces revendications formelles, les nouveaux potentiels ont le fort besoin de se sentir utiles (plus à la société en général qu’à l’entreprise en particulier). Ils veulent expérimenter, grandir réellement, se voir confier des missions concrètes et des responsabilités. Le collaboratif revêt une grande importance. Ils souhaitent être managés, encadrés, intégrés à une équipe. Ils recherchent l’empathie, l’écoute et l’authenticité.
L’entreprise n’a pas d’autre choix que de communiquer sur une marque employeur modernisée et adaptée. Elle doit illustrer sans attendre les mots par les actes, au travers des missions et des actions de formation proposées.
En clair, l’entreprise doit considérer ses talents comme des clients. Comme l’explique Forbes, elle « doit s’ouvrir vers l’intérieur, autant qu’elle est ouverte vers l’extérieur. Aux clients externes, qui sont un des piliers de la situation financière des entreprises, s’ajoutent désormais ces clients internes que sont les salariés. »
La souplesse est donc de mise. L’agilité et l’ouverture d’esprit aussi. Autant de postures qui doivent aussi permettre de convertir les séparations en au revoir. Aujourd’hui bien plus qu’hier, il faut garder le contact avec les talents démissionnaires, car ceux-ci pourraient revenir un jour. Si les jeunes collaborateurs n’ont aucun état d’âme à aller voir ailleurs, cela ne leur pose pas non plus de problème de revenir tenter l’aventure dans l’entreprise.