Prise de parole en public : intégrez les contraintes du moment

Pour beaucoup, intervenir à l’oral est une contrainte en soi. Pour autant, l’exercice est radicalement différent en fonction des circonstances. Lorsqu’on prépare une prise de parole, avant même de se pencher sur le contenu du discours, il est primordial de faire le point sur le contexte, en se posant les bonnes questions. En voici quelques unes.

  • Présentiel ou distanciel ? Il est vain de calquer ses prises de parole dans une salle, face à un public, sur une intervention en visio. Le distanciel a ses propres contraintes (techniques, physiques, capacité d’attention et implication de l’audience…) tout en offrant des possibilités inexistantes en présentiel. A chaque stade de sa préparation, il faut vérifier que les choix des messages et les moyens mis en œuvre pour les porter sont adaptés à l’outil de visio.
  • Ai-je beaucoup de temps pour préparer ? On peut se préparer rapidement et efficacement lorsqu’on utilise les bons outils. Si vous avez plusieurs jours devant vous, vous pouvez prendre le temps de vous entraîner en répétant les moments stratégiques. Mais gare à la « sur-préparation » chronophage, énergivore… et bien souvent inutile.
  • Public large ou restreint ? Certains avouent être plus à l’aise en terrain connu, en petit comité, gage d’une plus grande proximité et interaction avec son public. D’autres au contraire préfèrent les vastes auditoires anonymes. Un peu comme un artiste à l’aise sur la scène mais beaucoup moins en interview ou dans une table-ronde.
  • Public profane ou expert par rapport à mon sujet ? En fonction, il faudra, lors de la préparation, placer le curseur de la vulgarisation au bon endroit. Et en cas de public hétéroclite, utiliser les techniques pour s’adresser à tout le monde.
  • Ai-je (réellement) besoin de supports visuels ? Utiliser des slides lors d’une présentation est bien souvent un réflexe. La pratique n’est même pas questionnée. Evaluez l’apport des supports visuels par rapport à vous, vos propos, ce que vous devez faire passer comme messages. Evitez de bâtir une intervention orale à partir d’un jeu de slides tout prêt. Adaptez plutôt vos supports visuels aux intentions et objectifs de votre prise de parole, qui doit rester un moment spécial, unique.
  • Quel est mon rapport au trac ? En fonction des personnes et des circonstances, l’emprise du trac est plus ou moins forte. Si la perspective d’intervenir à l’oral vous « prend la tête », utilisez les techniques de respiration, de visualisation et de préparation mentale lorsque le moment approche.

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Conduire le changement, c’est adapter sa communication

Savoir adapter sa communication : cette compétence précieuse des dirigeants et des managers en temps normal est incontournable en temps de crise. C’est même une clé pour conduire le changement et rebondir. Car la situation actuelle, brutale et anxiogène, mène à un paradoxe : la distanciation physique s’impose alors que le besoin de proximité n’a jamais été aussi fort. Un paradoxe qui n’est qu’apparent et qu’il est urgent de dépasser.

HBR France explique synthétiquement qu’il convient de faire appel à une communication multiformes, en s’adaptant encore davantage à ses interlocuteurs et aux circonstances du moment. Affirmer son leadership, oui, mais pas de manière monolithique. En clarifiant, en prenant soin de briser la glace ou de raconter, de tisser du lien. En exprimant son ressenti et sa curiosité, son intérêt pour l’autre. En temporisant en cas de désaccord, sans menacer l’équilibre des échanges. Bref, aujourd’hui encore plus qu’hier, il est urgent de prendre le temps.

HBR France: La voix du leader doit être multiforme

La visio, oui mais pas trop… et pas seulement!

Un éclairage du Figaro expliquait tout récemment pourquoi les sessions de visioconférences (Skype, Zoom, Teams…) sont si fatigantes. La crise sanitaire et ses conséquences (confinement, puis déconfinement progressif, puis sortie de crise) imposent de revoir complètement sa manière d’échanger, de travailler, enseigner, former. Il est primordial de préparer soigneusement des rendez-vous en visio en format court. Et prévoir, par exemple, une heure maximum (jusqu’à 2 heures en cas de formation à distance comprenant des temps d’interaction, de visionnages de documents etc.). Ceci implique de ne garder que les messages essentiels. Le souci d’efficacité doit être constant. Chaque intervenant doit pitcher plutôt qu’expliciter. Si besoin, avant et après la séquence en visio, on complète avec des contenus écrits, des fiches synthétiques, des feed-back et débriefings concis mais clairs, en utilisant différents type de supports.

Entre les sessions, on garde le lien avec les mails, le téléphone. Il faut alterner les médias, l’écrit et l’oral. Etre efficace, agile et dynamique dans sa communication devient une compétence incontournable pour tout le monde. Y compris pendant les temps de formation. Cela s’apprend, demande de l’accompagnement, mais le challenge est passionnant.

Le Figaro.fr: Pourquoi les discussions en visioconférence sont si épuisantes

Coaching : choisir le bon moment

Un accompagnement personnalisé est planifié généralement dans deux cas de figure : pour corriger une manière d’agir et/ou d’interagir qui pose problème, ou bien pour préparer un collaborateur à un nouvel enjeu fort, comme une prise de poste.

Un coaching répond à une nécessité d’évolution. Il peut donc aussi s’inscrire dans une démarche volontaire et personnelle. Dans ce contexte, à quel moment se lance-t-on dans un accompagnement personnalisé ?

Avant le choix du « comment » et « avec qui », la question du « quand » s’impose. Et elle rejoint la fondamentale question du « pourquoi ». Le besoin d’accompagnement surgit au moment où un collaborateur souhaite avancer pour quitter sa zone dite « de confort ». En poste depuis un certain temps, le collaborateur connaît ses missions et ce qu’on attend de lui, il a l’habitude des tâches qui lui sont confiées ou des objectifs fixés. Pas de prise de risque, pas d’incertitude.

La contrepartie, c’est que cette zone de confort devient au bout d’un moment une zone de routine, habitée par les deux spectres de plus en plus redoutés en entreprise : le bore-out (le travail ennuie) et le brown-out (le travail n’a plus de sens). En outre, la routine enracine l’idée que le travail est réalisé sans accroc, que l’ancienneté à un poste ou un type de tâche est gage d’efficacité. Ce qui n’est pas toujours le cas.

Il faut donc se mettre en action. Evoluer, avancer, se lancer vers d’autres apprentissages pour acquérir de nouvelles compétences, viser de nouveaux objectifs. Se sentir à nouveau challengé. C’est là que le besoin d’accompagnement se forme, et que la démarche d’un coaching prend tout son sens. Car la route qui mène au domaine de l’apprentissage et de l’accomplissement passe par une zone de peur et d’incertitude. Avec un passage obligé par la prise de recul et la remise en question. Cette zone est un domaine où ressurgissent de vieux démons affrontés lors de la prise de poste : le doute, le manque de confiance en soi, la fragilité face au regard des autres, la crainte de perdre le contrôle. Un domaine où les réflexes de protection (stratégies de contournement ou d’évitement) se raniment et ralentissent la progression, menaçant le leadership.

C’est donc à ce moment qu’il faut être accompagné pour lâcher prise, prendre de la hauteur, se lancer et se sentir plus solide dans ses objectifs, au clair sur les ressources dont on dispose. Le coaching doit permettre d’amorcer et accompagner la mise en mouvement. Car c’est l’action qui permet de lever les peurs bloquantes.

Pour toutes ces raisons, et parce qu’il implique une prise de recul sur ses perspectives de développement, un coaching s’envisage de manière sereine et apaisée. Il se conduit dans un espace-temps privilégié, où l’on se donne la possibilité de s’extirper du rythme professionnel pour optimiser ce temps pour soi.