Entreprises et médias : quelques impairs à éviter

Pour soigner vos relations avec les médias, il convient d’observer certaines règles. Les journalistes ne sont pas plus susceptibles que les autres, mais certains réflexes font mauvais effet et sont mal perçus. Autant les connaître pour mieux les éviter.

Gardez en tête que d’une manière générale, les journalistes n’apprécient pas :

Quand on leur demande à l’avance les questions précises qui seront posées. Vis-à-vis de la presse écrite par exemple, évitez de proposer de répondre par écrit à des questions que le journaliste vous enverrait préalablement. Un journaliste préfère rencontrer, interviewer et laisser la place à l’authenticité d’un véritable échange, à la spontanéité, aux questions imprévues. Il aime aussi se donner la possibilité de rebondir sur vos réponses. Il préfèrera toujours un contact direct, même si c’est au téléphone. En revanche, vous avez tout à fait le droit – et je vous le conseille vivement – de demander sur quel thème vous serez interviewé, sur quels aspects d’une question, sur quelle problématique. Pour réussir votre prestation, il faudra la préparer et donc savoir sur quoi elle va porter.

Quand on leur demande de relire l’article avant parution. C’est toujours mal perçu et la réponse sera non. Les journalistes détestent avoir l’impression de travailler sous la dictée. Dans le cas d’une enquête, ou d’un sujet très technique, vous pouvez demander à relire vos citations et chiffres. Mais il faut faire la demande avant l’interview et non après. On ne change pas les règles du jeu en cours de route. En revanche, en amont de la parution ou de la diffusion, vous pouvez tout à fait rappeler le journaliste pour préciser votre point de vue ou ajouter un élément qui vous aurez échappé pendant l’entretien. Le journaliste choisira de l’intégrer ou pas dans son article ou son reportage.

Quand on demande à un journaliste de radio ou de télévision d’assister à la fabrication du reportage. Aucun journaliste en audiovisuel n’acceptera votre présence au montage. Cela peut sembler évident, mais certaines personnes interviewées font encore cette demande. Or, le journaliste n’a pas le temps et ne travaille pas sous le contrôle de ses sources d’information.

En dehors de ces trois exemples particuliers, n’hésitez pas à faire des requêtes qui vous semblent importantes et prenez le temps de discuter un minimum avec le reporter qui va vous interroger. Il est aussi dans l’intérêt du journaliste que les règles du jeu soient fixées à l’avance et que l’interview se passe bien.